Soir


Soir.
Instant sublime où l’air enfin respire, enfin répond à la douceur.
Instant unique où l’homme s’arrête sous les laves.
Il pleut une lumière qui a le goût des confidences.


Il semble que cette orgie ne puisse tarir.
C’est comme une splendeur qu’avivent tous les supplices.
Premier est le ciel qui se déchire.
Premier est l’être qui le contemple.


Le bonheur nu est celui simple qui se décide à la beauté.
Et le rien de la mort est le tout de la nuit.
Vraiment, il faut aimer jusqu’à l’oubli du monde.
Rien ne s’oppose à cet orage impossible à dévoyer.


Un dernier souffle, un dernier bruit.
Bientôt, la cendre se dissipera dans les étoiles.
Et le noir rendormira l’espoir dans l’écrin de sa destinée.