Fracture



SOIR. Fracture immense en pleine splendeur. Les rudiments sont questionnés. Un drame s’abrège dans les hauteurs. Le Monde bientôt disparaîtra dans une orgie sanglante. La violence s’étale sur le fronton du jour.


SOIR. Une même grandeur partout explose, déborde la beauté, suspend les corps entre les âmes. L’air tremble, répand ses récits, s’immole de crête en crête. Tout brûle jusqu’aux pierres anorexiques. Tout flotte qui s’élève pour mieux mourir.


SOIR. Tout brille dans une unique ferveur de lave, de cire, de feu. Le ciel, la terre se fondent dans la majesté du pur réel. Il y a comme un silence qui s’accroît de cet instant solennel. La chair est déposée.


SOIR. C’est le temps nu de l’abstinence.
On reste seul à souffler les horizons du Monde.
Seul à respirer le nécessaire.

Seul à répondre de la beauté.