Un petit air de Chopin



Délices ! L’extase monte où fermentent les sons.
Le bonheur à sa source emprunté je dépeins
S’il afflue du silence qui prélude à Chopin.
Ces instants de piété, je les veux en frissons !


Pure si folie n’a des fureurs que l’ivresse,
L’exacte mélodie d’intrigantes tendresses
Dans l’espace embrassé, converti à sa chance,
Verse de note en note ses vertus d’indulgence.


Fragile en sa saignée, l’écho flambé d’espoir
Où tremble comme un chant aux accents familiers
Triomphalement grise ma fervente mémoire.


D’un amour ciselé de toute éternité
Un petit air fleuri d’une grâce épargnée
A touché sans trahir la prime humilité.


A mes parents (décembre 1993)