Note


Sur l’horizon trempé où le Soleil vient de mourir,
il flotte comme une note qui couve toute la mélancolie humaine.
Fragile retrait où perle l’imminence d’un rire, d’un drame, d’un frisson sur l’épure du monde.
Feu qui guette dans l’éclipse des flammes l’avènement de sa métamorphose.
Braise qui se mêle à l’obscure mémoire des couleurs.


C’est étrange comme cette simple note peut convoquer l’impérieuse vocation d’une écriture sacramentelle.
Dans les grains d’une espérance folle éclate le ciel de toute lumière.
Et partout cette pleine note se décline dans les soubresauts d’une délivrance sublime.


Un poème conçu depuis les origines s’offre-t-il aux étoiles affamées ?
Une seule note qui monte, inonde et apaise le coeur,
et toute la musique prend chair dans l’océan des solitudes et l’exultation des sens écarquillés.