Arbre, bel arbre



Arbre, bel arbre de mes douleurs incandescentes
Tu portes le nom du père de mes silences.
Ton feuillage évente les saisons d’immenses joies
Et je te sais plus fort que la vie qui m’envisage.


Si mes doigts arpentent ton écorce noire
Qu’ils restent chaleureux au contact de ton courage.
Un ciel chargé de tes ramures
Embrase la nuit de mille confidences.


Ton front tremble d’une telle espérance
Qu’il faut en recueillir les larmes lumineuses.
Mon coeur saigne d’une passion brûlante
Balancée aux baisers de la rosée transparente.


Arbre, bel arbre de mes douleurs incandescentes
Délivre-moi de mes chagrins de complaisance.
Tends-moi tes branches consacrées
Aux bourgeons blancs du nouveau monde.