Baptême



Qu’il est doux, le sacre de l’attente, quand il prolonge et baptise le corps.
Merveille de si bien te comprendre,
de précéder ce mot qui affleure à tes lèvres.
Nous voici échoués, affamés.


Fragilité de l’être même.
Fluidité d’un long travail où la tendresse a pris sa récompense.


J’ai bien peur, pourtant.
Peur de toi,
peur de te savoir fondée à être,
peur de l’ange qui eut ton âme en héritage.

J’éclaircirai mon cœur à l’effusion de ta douceur.