Baiser



C’est un long, très long baiser, qui éclate là,
de ce côté du cœur qu’on appelle l’enfance.


Qui éclate là, ruine parmi les sables - le ciel s’y distrait quelquefois -
ou encore cette femme, trop douce et trop faible,
et bien sûr aimée
à la plus haute folie.


C’est cette voix, intérieure, achevée,
qui de tout temps échauffe notre cœur, l’infiltrant
jusqu’à sa chair souvenante,
jusqu’à sa mémoire charnelle.


Qui donc éclate là, et nous laisse
solitaires, ravagés,
mais somme toute heureux
d’un instant d’évidence.


Oui c’est un long, très long baiser, qui éclate là,
de ce côté de l’enfance qu’on appelle le cœur.