Calme




Il est fascinant le calme après l’orage,
lorsque les mots expirent sur la page,
qu’ils jonchent le champ d’une bataille
sans héros ni vainqueur.


Et l’on se retourne sur les ruines de ce qui fut notre vie,
où la mer balaya les protestations du langage
où la vague emporta les réticences de la raison
où l’écume dans un rire noya la convenance et l’habitude.


Et le texte brusquement s’étale
dans l’infinie pâleur
de sa pureté déshabillée.