Hantés



Hantés par la perfection
Par les rires et les chagrins des abîmes
Hantés par la blancheur sans artifice
Lisse à force de resplendir
Hantés par ce Soleil au-dessus de nos êtres
Qui force le monde à se lever pour mieux disparaître


Hantés par l’azur qui mûrit sous son masque d’honneur
Hantés par la face calcinée des silences
Hantés par ce mot trop fort et trop haut
Qui hurle au vif des profondeurs


Hantés à ce point
Hantés sans retour
Il nous faut redresser la tête et les yeux
Et répondre à l’unique évidence

D’une vie condamnée au sublime